Historique de l’Anse du Govillo
Le site se découvre en empruntant le sentier côtier au départ du « Vieux pont » en direction de la chapelle de Ste Avoye.
« Au début du XXème siècle, le port est trop petit pour accueillir une flottille de près de 100 forbans pratiquant le chalut à perche dans la baie de Quiberon, les coureaux de Belle-Ile, le Mor-braz et jusqu’à l’île d’Yeu pour quelques-uns.
Cette pêche fatigue les coques de ces chaloupes non pontées dont la durée de vie excède rarement une dizaine d’années. Si certains sont vendus à des collègues de St Cado, Port-Louis ou St Nazaire exerçant des métiers moins durs, d’autres, à bout de bordées, sont définitivement désarmés.
Selon la formule officielle, ils sont « dépecés » et généralement transformés en bois de chauffage. Lorsque la guerre éclate, patrons et matelots sont mobilisés.
En attendant des jours meilleurs de nombreux forbans sont mis à l’abri ici même, dans cette anse bien abritée des vents dominants. Malheureusement, à l’issue d’un conflit qui a trop duré, certains d’entre eux ne sont plus en état de naviguer. Leurs épaves sont abandonnées sur place. L’anse de Kérisper se transforme en cimetière de bateaux… »
(Texte de Alain Brulé, réalisé dans le cadre de l’exposition communale « Le cimetière à bateaux de l’anse du Govillo » (2018))